Questions posées par les citoyens

 

N’y a-t-il pas moyen de juste élaguer les branches mortes à la cime des arbres ?

Quand c’est possible, on ne coupera que les branches mortes. Mais la hauteur des arbres concernés  - parfois plus de 40 mètres de haut ! - rend difficile ce type d’élagage. De plus, vu la taille des sections des branches mortes (qui peuvent atteindre un diamètre de plus de 30 cm), la blessure de la coupe serait trop importante pour l’arbre qui ne pourrait pas « cicatriser » correctement.

Pourquoi abattre certains arbres maintenant et d’autres plus tard ?

La difficulté c’est que nous ne savons pas exactement quand les branches sont mortes, il est donc ardu d’évaluer quand elles sont susceptibles de tomber (la chute étant aussi liée à l’état de pourrissement de la branche morte). Et comme il s’agit de grosses sections (certaines ont plus de 30 cm de diamètre), cela représente un danger réel pour les promeneurs (mais les futs sont restés sur pied pour l’instant) : les arbres situés à proximité directe de lieux de passage ont déjà été abattus, 25 autres arbres potentiellement dangereux seront traités avant la fin août. Pour d’autres, on envisagera aussi une « mise en défens » de la zone, c’est-à-dire d’empêcher l’accès du public hors des chemins principaux dans ces zones pendant plusieurs années, afin de limiter le piétinement (aussi des chiens) et de rendre possible la régénération des massifs forestiers et le déclin naturel des arbres.

Pourquoi doit-on fermer tout le parc pour traiter les arbres et pas juste des parties du parc ?

Il faut savoir que le parc Duden est composé de plus de 4000 arbres, dont environ 1500 sont des hêtres, particulièrement touchés par la sécheresse du fait de leur âge. 1 vieil hêtre sur 4 est aujourd’hui mal en point dans le parc Duden. Ces arbres malades sont disséminés un peu partout dans le parc, ce qui rendrait trop fastidieux un traitement zone par zone. Fermer l’entièreté du parc permettra aux équipes de Bruxelles Environnement d’agir dans un délai plus court et de manière plus efficace. De plus, la période choisie (du 15 au 31 août) est une période de faible fréquentation.

A quoi servent les barrières en bois installées à plusieurs endroits du parc depuis quelques temps ?

A éviter le piétinement des racines par les promeneurs et les chiens, qui en marchant à proximité des arbres abiment les radicelles (petites racines affleurantes) et contribue à l’érosion du sol (particulièrement sablonneux dans le parc Duden). Cela s’appelle une « mise en défens ». Plusieurs endroits du parc Duden ont déjà été isolés de la sorte dans le cadre du plan de rajeunissement élaboré en 2013, et les résultats sont encourageants. Les « mini-réserves » ainsi créées sont de véritables petits laboratoires naturels qui nous permettent de voir comment la flore et la faune de nos parcs évoluent et se renouvellent.

Qu’aller vous faire du bois des arbres abattus ?

Quand c’est possible, on laisse l’arbre abattu ou ses branches au sol, car cela favorise la biodiversité (un tronc mort est une mine d’or naturelle pour la faune et la flore environnante, il sert de nourriture et d’habitation à des centaines d’animaux, insectes, oiseaux, chauves-souris, hérissons…). Sinon, on transforme le bois en broyat, qui est réutilisé dans l’entretien du parc ou pour des composts collectifs. Dans certains cas, nos équipes de techniciens utilisent le bois pour créer du mobilier ludique (cf. bancs, tables, tabourets fabriqués à partir de sections de bois abattus) ou pour la fabrication des barrières.

Pourquoi n’installe-t-on pas de panneaux didactiques, pour expliquer les moyens mis en œuvre pour préserver le parc et sa biodiversité ?

L’idée est bonne mais nécessite des moyens et du temps. Bruxelles Environnement gère une centaine de parcs dont chacun répond à un plan de gestion propre. Réaliser des panneaux explicatifs et didactiques spécifiques pour chaque parc est certes un plus, mais la communication n’est malheureusement pas le « core business » des experts et des techniciens, et les moyens vont en priorité à la gestion et à l’entretien des espaces verts.

Suggestion donnée par des citoyens :

En faire un projet de participation citoyenne et concevoir des outils pédagogiques en collaboration avec les gardiens du parc.

Qu’en est-il des arbres d’autres essences que les hêtres, des autres parcs ?

Tous les arbres souffrent du réchauffement climatique, mais certaines essences sont plus sensibles que d’autres aux sécheresses à répétition, c’est le cas des hêtres, mais on voit aussi que d’autres essences sont touchées par la sécheresse. L’état de santé des arbres dépend de plusieurs facteurs : leur essence, la nature du sol dans lequel ils se trouvent, l’âge des arbres, le piétinement qu’ils subissent de la part des promeneurs, la présence ou non d’arbres environnants… Chaque parc est géré en fonction de ses spécificités et les plans de gestion visent lorsque on replante à diversifier les essences (chênes, merisiers, tilleurs…), vu l’avenir climatique incertain.

 

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